Source : monographie Pibrac 1886 – Archives Départementales 31

La maison où est encore l’école (1880) primaire de Pibrac fut construite en 1835 par le bureau de charité qui, n’ayant pas les fonds nécessaires pour faire face à la dépense, eut besoin de l’intervention de la commune. Celle-ci fournit la somme de deux mille francs à la condition quelle jouirait d’une chambre pour la Mairie, d’une salle pour l’école des garçons et d’une petite chambre au rez-de-chaussée pour la prison. Cette concession devait durer jusqu’au moment où le bureau de charité aurait été en mesure de rembourser la dite somme. Rien n’a changé depuis lors et la maison commune est toujours (1880) la propriété du bureau de bienfaisance.

  • En constituant les budgets communaux et les registres des délibérations, nous pouvons rétablir les traitements des instituteurs depuis cette époque. En 1837, il est alloué à l’instituteur la somme de 60frs pour le greffe et une indemnité fixe de 200frs en vertu de la loi du 21 juin 1833. Il avait en plus le produit de la rétribution scolaire.
  • Dans une séance tenue en 1839, le conseil émit le voeu que les enfants reçus gratuitement et qui ne fréquentent pas régulièrement l’école seront remplacés sur la liste des indigents par d’autres assidus.
  • En 1843, Mme veuve Ferrière donne une maison évaluée 2400 frs pour servir à l’établissement d’une école gratuite pour les filles. Cette école existe encore aujourd’hui; elle est dirigée par les Soeurs dites de la croix St André.
  • Le 6 février 1851, le Conseil municipal vote la somme de 151frs pour élever le traitement minimum de l’instituteur de 600frs. Nous remarquons aussi, pour la premiere fois, que cette même année, le département fournit une subvention scolaire de 213 frs et 06 cts.
  • Au mois de février 1864, une somme supplémentaire de 115 frs est inscrite au budget pour que le traitement de l’instituteur atteigne 700 frs.
  • Un nouveau progrès fut réalisé pendant l’année 1870 : une indemnité de 100 frs est votée pour l’établissement d’une classe d’adultes. En 1874, on créa une salle d’asile dirigée par les soeurs de la croix.
  • Dans le courant de l’année 1879, les Frères des écoles chrétiennes s’établissent dans la commune et fondent un noviciat auquel une école primaire fut aussitôt annexé.
  • Afin de favoriser le developpement de l’instruction publique, le Conseil municipal décide la création d’une école laïque de filles le 15 novembre 1881.

La commune de Pibrac (1880) possède donc deux écoles communales laïques et deux écoles libres congréganistes.

Comme nous l’avons dit plus haut, l’école des garçons occupe encore l’une des salles de la Mairie appartenant au bureau de bienfaisance. De forme à peu près rectangulaire, d’une superficie de trente mètres carrés et d’un volume de quatre vingt dix mètres cubes, la salle est située au premier étage. La lumière y est distribuée par deux fenêtres orientées vers le sud-est ; les élèves la reçoivent par-devant et il est impossible de remédier à cet inconvénient même en changeant la disposition des tables. Ces dernières au nombre de six sont à quatre places ; faites sur un type unique leur construction est des plus défectueuses.

  • Outres les tables, le mobilier scolaire comprend encore une estrade sur laquelle est placé le bureau du maître, une étagère pour les solides, des cartes géographiques, trois tableaux noirs dont un mobile sur un chevalet, un casier servant à renfermer les divers objets qui forment le musée scolaire. La bibliothèque communale crée en 1873 et comprenant 60 volumes est aussi dans la salle de classe.
  • Huits instituteurs ont occupé le poste de Pibrac depuis 1835. Ce sont M Bérail père, Bérail fils, Truquet (1875-1879), Montés (1879-1881), Glandré (1881-1883), Ufferte (1883-1884), Daffos(1884-1885), Lapeyre(1885-..). Retrouvez la liste des instituteurs sur http://cgpibrac.free.fr .

Le tableau suivant relève les actes de mariages à diverses époques, en indiquant le nombre des conjoints qui ont déclaré ne savoir signer, peut donner une idée des progrès de l’instruction dans la commune.

ANNÉE NBRE DE MARIAGES NE SAVENT PAS SIGNER PROPORTION
1814 2 4 100%
1824 8 13 81%
1834 12 17 70%
1844 7 11 78%
1854 12 10 41%
1864 9 13 72%
1874 9 7 38%
1883 9 3 16%

Plus d’informations sur la monographie de Pibrac

Le Cercle Généalogique de Pibrac – Rubrique Histoire locale :
http://cgpibrac.free.fr/